Tizi-ouzou, 23 déc 2007 (bms)- Un commentateur du quotidien algérien Liberté a sévèrement critiqué dimanche (23 décembre) l’attitude de la télévision algérienne dans l’affaire du sondage Al Jazeera le considérant comme »l’illustration même de l’antiprofessionnalisme » alors que la presse algérienne poursuivait pour la deuxième journée consécutive ses critiques virulentes à l’égard de la chaîne qatarie pour avoir mis en ligne un sondage avec une question assez choquante liées aux attentats du 11 décembre.
»Que HHC (Hamraoui Habib Chawki, le directeur général de la chaîne publique) fustige Al-Jazeera ne va rien changer à la donne. Encore moins les représentants de la “société civile” qui confirment encore une fois qu’ils sont toujours en retard d’une guerre. Al-Jazeera n’est pas à ses premiers coups contre l’Algérie. », écrit M.Salim Koudil pour qui »Les réactions de vierges effarouchées qu’on a tous constatées ne sont plus de mise et deviennent à la longue carrément indécentes. »
»Réagir au lieu d’agir voilà le problème. Une tare que l’ENTV, et du coup les pouvoirs publics, ne veulent (peuvent ?) pas se départir malgré tout ce qui se trame dans les autres pays. », estime M.Salim Koudil qui appelle à faire de l’ouverture du champ audiovisuel »une priorité de l’État. »
Le commentateur de Liberté donne des exemples de nombreux pays qui ont créé des chaînes pour contrecarrer l’influence des grands médias internationaux. Il cite les cas de l’Arabie Saoudite qui a créé Al-Arabiya, l’Iran (Al-Allam), le Togo (six chaînes privées), le Burkina Faso (deux chaînes privées nationales et une télévision confessionnelle, le Maroc et la Tunisie.
»La bonne gouvernance c’est dépasser le stade de la “parlote” pour se concrétiser sur le terrain Enfin, l’intérêt suprême du pays l’exige. », conclut le commentateur de Liberté.
Belkacemi Mohand said – BMS