AAKA_Kabylie News de BMS: Algérie Amazigh Kabylie Actualité (de Presse)
Tizi-ouzou, 11 juin 2009 (bms)- Zehira Kara prépare la publication d’un livre sur Tadmait (ouest de Tizi-ouzou), la ville de son enfance. Elle raconte avec amour son environnement alors qu’elle n’avait à cette époque que 2 ans. Le style est accrocheur. Nous attendons sa sortie pour le lire entier.
Extrait:
« Je suis toujours à mon poste de travail. J’ai la chair de poule à l’évocation de mes souvenirs. Au bord du Sébaou les sols pleureurs pendaient leurs branches jusqu’à atteindre l’eau de la rivière et, à l’ombre, des jeunes pêchaient. Il y’avait beaucoup de poissons dans le sébaou. En été le débit de cette immense rivière diminuait mais ne séchait jamais. En fait il se scindait en plusieurs petits ruisseaux à certains endroits larges, très larges de son lit. Mais en hiver il était fort bruyant. Il lui arrivait de déborder de son lit en couvrant alors de son eau tonitruante et écumeuse tous les vergers qui le bordaient. C’est quand l’hiver couvre de son manteau blanc les hautes cimes de la majestueuse chaîne du Djurdjura, que cet immense fleuve se déchaîne. Il était dangereux, à cette époque de l’année de s’essayer à le traverser. Qu’à cela ne tienne, il nous arrivait quand même de le traverser en ces périodes pour aller chez les grands parents maternels ou pour aller ramasser des olives. Je me souviens bien de ces traversées. Il y’avait souvent des indications laissées au bord de la rivière pour déterminer là où il fallait traverser. Une sorte de code signalant les dangers particuliers de ce qui ressemblait à un véritable monstre vivant large et long en même temps qui étendait ses tentacules a certains endroits sur le bord pour happer les branches aux arbres ou carrément emporter avec lui un pan entier du rivage. il avait a certains endroits , le sébaou , une profondeur de plus de 2 mètres, et on avait la trouille rien qu’ à l‘observer même de loin.
Nous remontions nos vêtements jusqu’au ventre, quand ils se mouillaient bien évidemment nous attendions d’arriver chez les grands parents pour nous sécher.
Nous nous glacions de froid et parfois nous avions des engelures. Mais ! Attention ! Quand ce grand oued est déchaîné emportant parfois des troncs d’arbres, des morceaux de bois de toute sortes, parfois même des couvertures métalliques de gourbis kabyles « aachious » (1), il ne fallait jamais se hasarder à le traverser. Alors nous faisions un détour jusqu’au pont de Sidi Naamane, qui portait jadis le nom de pont Gustavin, construit en 1959. J’avais donc 2 ans à cette époque….. »
Belkacemi Mohand Said
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