Tizi-ouzou, 8 mai 2010 (bms)- Un ancien ministre, Mohamed Djeraba, ancien compagnon du colonel Chabani, a tenu à apporter son soutien à la démarche de Said SADI de publier un livre sur l’histoire, indique sa lettre publiée sur le site internet du RCD (opposition algérienne). Morceaux choisis:
»Nos chemins ne se sont pas entre-croisés même si nos parcours personnels ont connu des similitudes. Vous avez connu la prison pour vos idées, je l’ai aussi connue une vingtaine d’années avant vous. N’ayant pas la même verve discursive qui vous caractérise, je voudrais simplement vous dire que je partage avec vous l’intérêt porté aux choses de l’histoire. Ni vous ni moi sommes historiens de métier. Vous avez parfaitement le droit et le devoir, au regard de vos capacités intellectuelles, d’écrire sur un sujet d’histoire. Il en est de même pour moi et pour tout Algérien capable de le faire. Je n’ai pas encore lu votre ouvrage et lorsque ce sera fait, je pourrais émettre des critiques, des réserves, des divergences sur le contenu. C’est le droit de tout un chacun. Je pourrais aussi y voir des convergences, des similitudes ; cependant cela n’est guère important », a ajouté l’ancien ministre.
»De grâce, docteur Sadi, écrivez encore et encore. Si Dieu me prête vie, je ne cesserai de vous lire et assurément vous contredire, vous critiquer ou vous appuyer, le tout dans le cadre d’un débat serein et constructif. Vous et moi connaissons des vérités comme le commun des Algériens, écrivons librement sans exclusive, dans le respect des hommes vivants ou décédés. Luttons ensemble contre l’esprit de l’autodafé, contre la récupération ou l’instrumentalisation de tel ou tel autre héros, fait ou opinion à des fins sans relation avec la grande guerre de libération, débattons mais sans polémique. Dans mes interventions (ouvrages ou articles de presse), je ne cessais de répéter, presque obsessionnellement, que 1954 fut l’œuvre des hommes qui n’étaient ni anges ni démons. »(Lire Toute la lettre) |