Ibouyisfène-Traditions
Le chef du village en parle: de la bonne gouvernance villageoise à Ibouyisfene
Tizi-ouzou, 18 juin 2011 – Hamoudi Mabrouk, dit Makhlouf Ibouyisfene, ne tarit pas d’éloges à l’égard de son village, Ibouyisfene, situé à quelques … centaines de mètres du chef lieu de la commune de Bouzeguene. Il affirme le dire »avec objectivité et sans chercher à faire de la publicité ». Il le dit en connaissance de cause également, puis qu’il en est le chef traditionnel, dit chef Tadart, ou le chef du village.
Les Hamadi-Hamoudi, les Hanouti-Hamadache, les Kaced-Yahou et les Hettak-Herttal sont les quatre grandes familles (Iderma) qui composent ce village, qui s’est rapproché avec d’imposantes et belles nouvelles constructions du centre de la commune de Bouzeguene, par la sortie ouest, jusqu’à se confondre avec ce chef lieu de Daïra (sous préfecture) dont dépendent administrativement tous les habitants du aârch (tribu) Ath Yedjar.
Rencontré à l’occasion de la célébration d’un mariage, qui unit désormais la famille Yahou d’Ibouyisfene avec celle d’Akkerour d’Ighzer Amokrane, M. Hamoudi nous a décortiqué l’ensemble de la séduisante organisation du village mise en place pour faire face adans la solidarité à tous les événements et les préoccupations qui le concerne.
»Nous avons le meilleur des villages avec notre organisation et son comité actuel », affirme M. Hamoudi qui fait état de la disponibilité de tous »grands et petits » à œuvrer pour le bien collectif à chaque fois qu’un appel est lancé par le comité composé de 16 membres (2 délégués par famille – adrum).
»Nous réglons les litiges. Nous nous sommes équipés en moyen y compris ceux destinés à faire face à une restauration collective lors de mariages ou de décès. Celui qui organise un mariage ou qui vit douloureusement un décès n’a pas à s’en occuper. C’est le village qui fait tout », a-t-il ajouté.
»Lorsqu’il y a urgence, le comité se réunit dans les heures qui suivent la convocation de ses membres. Sinon, nous nous réunissions chaque 2 mois », a-t-il précisé. »Lorsqu’un travail collectif le nécessité, tout le monde est appelé à y participer sinon on désigne des groupes de 40 personnes pour chaque week -end », ajoute M. HAMOUDI qui a salué la disponibilité des villageois à répondre présent comme lors d’événements malheureux.
»Dès qu’il y a un décès, il suffit d’un appel à Azazga ou à Tizi-ouzou pour que toute une réaction collective solidaire se mette en branle, chacun activant pour se rendre utile en matière de paperasse, de transport etc…. Une personne malade n’est pas tenue de faire quoi que ce soit. Les gens dont le statut les empêche d’être présents (médecins, fonctionnaires) sont excusés sachant qu’ils sont utiles pour d’autres »taches » dans les positions qu’ils occupent dans l’administration ou ailleurs.
Le village compte quelques 1775 personnes, selon un recensement effectué à l’occasion de l’organisation d’une immolation collective de bêtes, dite timechret, il y a deux ans.
Le chef du village, qui a pris sa retraite en 2004, dit avoir travaillé en France dans le bâtiment et comme employé dans un bar. Musulman pratiquant, il affirme avoir travaillé 24 ans derrière le bar sans jamais consommer d’alcool. Il dit s’occuper maintenant du travail de ses champs, et de l’intérêt général au service de son village.
BELKACEMI Mohand Said
- Félicitation:Nous tenons à adresser nos félicitations à la famille Yahou et à son digne fils, notre ami Ali, directeur de la poste de Bouzeguene, à l’occasion de ce mariage qui les unit désormais à la famille Akerour d’Ighzer Aamokrane (Béjaia). Nos sincères vœux de bonheur à la soeur de notre ami Ali et à son époux. Que le fraternité unisse à jamais également les deux familles. Amine a Rebbi. .(Bouzeguene New – Kabylie News)
Vidéo – entretien de M. HAMOUDI Makhlouf

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